L’intelligence artificielle est née dans les années 1950 avec comme objectif de faire produire des tâches humaines par des machines mimant l’activité du cerveau.
Deux courants se sont alors formés :
- L’intelligence artificielle dite forte : concevoir une machine capable de raisonner comme l’humain, avec le risque supposé de générer une machine supérieure à l’Homme et dotée d’une conscience propre.
- L’intelligence artificielle dite faible : concevoir des machines capables d’aider les humains dans leurs tâches.
Ses applications, qui concernent toutes les activités humaines, permettent notamment d’améliorer la qualité des soins. L’IA est en effet au cœur de la médecine du futur et peut servir à améliorer la rapidité ainsi que la précision du diagnostic et du dépistage des maladies, à faciliter les soins cliniques, à renforcer la recherche dans le domaine de la santé et la mise au point de médicaments.
Elle pourrait également faciliter l’accès aux services de santé dans les pays disposant de peu de ressources et dans les communautés rurales où les patients peinent souvent à accéder aux agents de santé ou au personnel médical.
Les domaines d’application de l’IA en médecine :
- Médecine prédictive : prédiction d’une maladie et/ou de son évolution.
- Médecine de précision : recommandation de traitement personnalisé.
- Aide à la décision : diagnostic et thérapeutique.
- Robots compagnons : notamment pour les personnes âgées ou fragiles.
- Chirurgie assistée par ordinateur.
- Prévention : anticipation d’une pandémie et pharmacovigilance (surveillance des médicaments).
Les bénéfices apportés par l’IA en médecine :
- Optimisation du temps médical : l’IA accélère l’accès aux soins et le parcours du patient dans sa prise en charge. Elle ne prend pas la place du médecin, au contraire : par l’automatisation des tâches, elle libère du temps médical en faveur notamment du patient.
- Outil facilitateur : l’IA permet aux médecins de se recentrer sur leur cœur de métier : la relation avec le patient. Elle augmente de façon considérable le vécu et la qualité de vie du patient.
- Plateformes extrapolables et rentables : une application d’IA peut se transformer en plateforme et être transposée à plusieurs champs d’application. Les bénéfices économiques peuvent être très importants, en fonction des tâches qu’elle automatise et des avantages en santé qu’elle procure.
- Solutions de prévention : l’IA ouvre de nouveaux champs à la médecine de prévention. Elle est un véritable outil de démocratisation sanitaire, en permettant une montée en compétences de tout le personnel soignant.
En revanche, l’utilisation de l’intelligence artificielle souligne que ces opportunités s’accompagnent de défis et de risques :
- La collecte et l’utilisation contraires à l’éthique des données liées à la santé.
- Les anomalies introduites dans les algorithmes.
- Les nouvelles préoccupations en matière d’équité et de risque pour les droits humains et d’autres valeurs fondamentales.
- Les risques pour la cybersécurité et l’environnement.
- Les décisions de l’IA ne sont pas toujours compréhensibles pour les humains.
- Les décisions basées sur l’IA sont susceptibles d’être inexactes, de donner lieu à des résultats discriminatoires ou de contenir des anomalies.
L’IA a un bel avenir dans le secteur de la santé et sera essentielle pour résoudre de nombreux défis auxquels sont confrontés les patients et les professionnels de la santé. Cependant, pour que l’intelligence artificielle ait un véritable impact, il est impératif que les bonnes bases d’infrastructures de données soient mises en place et que l’éthique soit une priorité.